Un parc à moules : pieux métalliques enfoncés dans le sédiment de la rade, réunis par des traverses de bois sur lesquelles sont suspendues des cordes portant de jeunes moules.
Une corde d'élevage d'huîtres portant d'autres animaux fixés (moules et éponges du genre Crambe).
Récolte de cordes sur lesquelles
le "naissain" de moule (larves) a été collé avec un ciment prompt,
entouré d'un filet protecteur à mailles fines pour éviter le
pillage par les prédateurs naturels et redoutables que sont les
dorades royales (Sparus
auratus).
Préalablement, le naissain a été
récolté à l'aide de tuiles immergées sur lesquelles viennent se
fixer les larves de moules sauvages.
Suspendues en pleine eau, pendant
plusieurs mois, ces cordes vont permettre le grossissement des
jeunes moules.
Cette culture est tributaire de la
qualité des eaux d'élevage. En effet, la moule est un animal
filtreur qui peut retenir dans ses branchies ou dans sa chair des
polluants bactériologiques (d'origine humaine comme les bactéries
fécales par exemple) ou chimiques (d'origine industrielle ou
naturelle comme certaines toxiques sécrétées par des micro-algues
à certaines périodes de l'année). Elle constitue donc un excellent
indicateur biologique; l'analyse de sa chair renseignant
sur le degré de pollution de l'eau et sur son évolution dans le
temps.
L'ingestion de moules crues ou insuffisamment cuites, élevées dans
une eau polluée accidentellement, peut provoquer des intoxications
alimentaires (vomissements, diarrhées, gastro-entérites, fièvres
typhoïdes, hépatites..) ou encore plus graves des troubles nerveux
ou des paralysies dues à des toxines naturelles.
Heureusement, plusieurs réseaux de surveillance veillent à la
qualité des eaux d'élevage et des eaux littorales.
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